Quand vous mettez 2 ou 5 euros dans le panier de la quête lors de la messe du dimanche, bien souvent, vous n’imaginez pas un instant que vous participez à un acte chrétien très ancien… Voici donc la réponse très complète de père Christophe Martin+ à la question!
Un peu d’histoire
Saint Paul, dans ses lettres du nouveau testament, invite les communautés de Galatie et de Corinthe à faire une collecte pour la communauté de Jérusalem devenue pauvre. (1Co 16,1). Son but a toujours été de venir en aide à la vie matérielle de ceux qui servent la communauté et d’aider les pauvres. Longtemps, les chrétiens venaient le dimanche avec des biens matériels concrets (huile, pain, viande,) que le prêtre, pasteur du troupeau, devait répartir aux personnes dans le besoin. Ces offrandes étaient déposées avant la partie eucharistique de la messe du dimanche. On comprend alors tout le sens pratique du rite du lavement des mains (lavabo en latin signifie je laverai : cela vient du psaume 25 : Je me laverai les mains dans l’innocence) qui prendra un sens plus spirituel au fil du temps. Ce n’est qu’à partir du IX siècle que les dons en argent apparaissent à la messe.
De nos jours
On comprend le sens de ce geste qui consiste à offrir le travail de chacun pendant la semaine. On en partage les fruits avec la communauté et les plus pauvres. Ce rite trouve logiquement sa place au moment de l’offertoire « Tu es béni, Dieu de l’univers toi qui nous donne ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes ». On demande à Dieu de faire fructifier notre travail pour qu’il serve à notre sanctification et qu’il participe, par notre partage, à une juste répartition entre les hommes. La communion de foi entre chrétiens est appelée aussi à se vivre en actes.
Quête impérée
Les Chantiers du Cardinal agissent pour construire et rénover les Église, maisons paroissiales, presbytères et chapelles.
En 2021, le soutien des donateurs a permis de réaliser 25 projets en ile-de-France. Aujourd’hui, de nouveaux chantiers urgents sont lancés pour préserver et développer notre patrimoine religieux.
C’est par vos dons et legs, seules ressources des chantiers du Cardinal, qu’il est possible d’agir.
Maintenir au cœur des villes une présence visible de l’Église, transmettre aux générations futures notre patrimoine religieux, cela est essentiel pour vivre notre foi.
Merci à tous de votre soutien et de votre générosité par avance.
Pour contribuer : Don en ligne sur www.chantiersducardinal.fr ou par chèque envoyé au 10 rue du cloitre Notre Dame 75004 Paris.
Quête impérée pour les chantiers du cardinal : les 2 et 3 décembre 2023
POUR EN SAVOIR PLUS
L’argent dans une paroisse
Plusieurs principes, dans l’Eglise catholique, régissent l’épineuse question de l’argent :
- Le primat de la pastorale sur le financier : Dans une paroisse, la dimension économique est importante. Elle l’est d’autant plus dans notre paroisse où l’église St Léron, construite après la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, est à la charge des paroisses et non des municipalités. Les coûts d’entretien de nos églises sont très importants ; cependant, l’essentiel est la vitalité pastorale d’une paroisse. Ainsi, le conseil économique pastoral, avec son curé, se doit de dépenser l’argent au mieux pour la vitalité pastorale et non pour faire des réserves. L’économique est au service de la pastorale d’une paroisse.
- Le respect de l’intention de celui qui donne : Quand un paroissien donne de l’argent dans une quête de la messe, pour des intentions de messe, pour du chauffage ou fait un don à la paroisse dans un but précis, le conseil économique paroissial est obligé de respecter l’intention, consciente ou non, du donateur. Un curé ne peut pas faire ce qu’il veut de l’argent en faisant une somme globalisée ou en faisant des dépenses inconsidérées. Ainsi, l’argent d’une quête du dimanche est destiné aux dépenses cultuelles. La rémunération d’un prêtre, elle, vient du denier de l’Eglise et non de la quête du dimanche.
- Le respect des règles comptables : Un curé est obligé d’avoir un conseil économique paroissial qui l’aide et le conseille dans la gestion financière et les travaux. Les règles comptables sont fixées par l’Eglise et le diocèse. Cela aide à une bonne gestion paroissiale. Les comptes sont vérifiés annuellement par un commissaire aux comptes.
- La gratuité des sacrements : Vous pouvez sans doute être surpris par un tel principe mais le bien spirituel d’une personne dépasse toujours le bien financier demandé. Habituellement, la paroisse demande une participation financière fixée par le diocèse lors de la célébration d’un sacrement ou de funérailles. Il s’agit de la contribution de tout baptisé à la vie matérielle de la paroisse et du diocèse. On n’achète pas un sacrement mais on permet à l’Eglise d’avoir des conditions matérielles pour préparer et célébrer dignement les sacrements. Mais, un curé reste toujours libre de dispenser du paiement de la somme pour de justes raisons. Il en est de même pour une intention de messe. Une personne peut demander une intention de messe pour un vivant ou un mort. Si elle n’a pas de quoi participer financièrement, c’est au prêtre d’accepter ou non la demande. Il arrive aussi que des baptisés donnent un peu plus que la somme conseillée par le diocèse pour manifester leur solidarité avec l’Eglise.
- Une solidarité financière : Chaque fois que vous donnez de l’argent à une paroisse, le plan comptable du diocèse dans lequel vit une paroisse marque concrètement une solidarité par une répartition prévue. Ainsi, chaque quête du dimanche est répartie ainsi, 95% pour la paroisse et 5% pour le diocèse. Onze fois par an (Noël, Epiphanie, Pâques…), la quête est dite impérée. Le diocèse, dans un souci de solidarité, affecte 80% des sommes rassemblées à une mission précise (Mission, Vocation, Lieux Saints…). Il reste alors 20% de la somme à la paroisse. Ainsi, chaque don (quête, legs, casuel baptême ou mariage, …) est réparti selon un taux précis marquant la solidarité d’une paroisse à l’Eglise comme le font les chrétiens depuis les apôtres. Une paroisse n’est jamais indépendante d’un diocèse, et ce dernier ne peut être vivant qu’avec des paroisses.
Les comptes de la paroisse
En attente des derniers comptes validés
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